Musée de Cluny

Accroché aux flancs de la colline Sainte-Geneviève, au cœur du quartier Latin, l’hôtel de Cluny invite à un voyage dans le monde médiéval.

Avant d’entrer de plain-pied dans le monde médiéval, le jardin de l’hôtel de Cluny vous entraîne dans le Lutèce gallo-romain via les vestiges bien conservés des thermes du Nord de la cité gallo-romaine. 

Ils ont été élevés entre la fin du IIe siècle et le début du IIIe siècle par la corporation des Nautes des Parisii, les armateurs du fleuve. On peut distinguer le frigidarium, le tepidarium, les hypocaustes, sorte de chaufferie des bains, et le caldarium.

Côté nord, changeons radicalement d’époque en pénétrant dans un petit jardin ouvrant sur le chevet de la chapelle de l’hôtel de Cluny, l’un des édifices majeurs de l’architecture civile médiévale parisienne. Sous la direction du puissant ordre monastique de Cluny, l’hôtel accueillaient les novices de l’ordre durant leur cursus universitaire.

La façade de l’entrée située place Paul-Painlevé, s’ouvre par une porte en arc surbaissé surmontée des armes des Amboise. Jacques d’Amboise, bénédictin abbé de Cluny, fit reconstruire, de 1485 à 4498, l’hôtel des abbés, en lieu et place d’un premier hôtel abbatial érigé dans la première partie du XIVe siècle par Pierre de Châlus.

La veuve de Louis XII, Marie d’Angleterre, surnommée  » la Reine blanche », résida dans l’hôtel réputé pour son confort en 1515. Le cardinal de Lorraine et le cardinal-diacre Mazarin séjournèrent également, au XVIIe siècle, dans le corps de logis troué de fenêtres gothiques à meneaux flanqué d’une tour d’escalier à pans coupés. Le mur d’enceinte crénelé aveugle sur la rue protégeait l’édifice des « agressions » de la ville.

Du profane au sacré…

Crée en 1832 par Alexandre du Sommerard, conseiller-maître à la cour des Comptes et amateur collectionneur des arts du Moyen-Age, l’actuel musée de Cluny, abrite des collections d’arts profanes et religieux (sculptures, peintures, enluminures, orfèvrerie, vitrail…) et d’objets de la vie quotidienne seigneuriale et paysanne (mobilier, costumes, monnaies…).

Parmi les trésors uniques du musée, on retiendra les tapisseries de la Dame à la licorne, la Rose d’or ou les couronnes votives du trésor de Guarrazar.